Le label EQ de Mercedes commence peu à peu à rentrer dans les têtes, les nouveautés s'enchaînant à vitesse grand V. Et quand il y a peu encore l'EQC se sentait un peu seul, lui qui est sorti en 2019, en trois ans, la gamme s'est étoffée. Et ce n'est que le début.

Pour rappel, Mercedes trace sa route vers la neutralité carbone avec un certain nombre d'échéances : nouvelle usine de recyclage en 2023, plus que des architectures électriques à partir de 2025, et passage au tout électrique en 2030. Voilà, ça c'est pour le contexte. Mais celui qui nous intéresse aujourd'hui, c'est le nouvel EQB, déjà 8e modèle badgé EQ (Smart comprises) qui arrive sur les routes avec un argument de poids : celui d'être le premier SUV compact 7 places zéro émission.

Essai Mercedes EQB 350 4MATIC

Entre le GLB et l'EQA

Passons rapidement sur le style extérieur qui est un GLB auquel on aurait greffé la face avant d'un EQA (feux et calandre pleine), et ajouté quelques détails typiques des Mercedes EQ, comme cette ligne horizontale de LED à l'arrière. 

En réalité, l'EQB est légèrement plus long que son homologue thermique (4,63 m), avec 4,68 mètres de long. Il gagne également 2 cm en hauteur, mais la largeur est strictement identique. 

Essai Mercedes EQB 350 4MATIC
Essai Mercedes EQB 350 4MATIC

Notre version d'essai EQB 350 4MATIC se présente en finition AMG Line, la seule disponible avec cette motorisation plus puissante. Elle se distingue par un kit carrosserie AMG, notamment au niveau du bouclier avant et du diffuseur arrière, des jantes alliage de 19 pouces optionnelles (18 pouces de série) ou encore la calandre noire Black Panel avec baguettes chromées intégrées. 

7 à la maison

À l'intérieur, rien que nous ne connaissions pas, du moins pas dans la présentation. On retrouve un pur intérieur Mercedes dans cet EQB, toujours avec la très réussie interface MBUX qui, sur les deux écrans de 10,25 pouces cachés sous une même dalle, permet de gérer les infos de conduite, l'infodivertissement, la climatisation... Le tout de manière aussi élégante qu'intuitive. 

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La qualité de fabrication est bien entendue de la partie, mais quelques plastiques rigides dans la partie supérieure de l'habitacle et panneau de porte viennent un peu ternir le tableau. On est également un peu déçu par le manque d'espaces de rangements alors que l'on est dans une voiture familiale, et que le tunnel central entre les passagers avant est plutôt imposant.

D'autant que la sensation d'espace à l'intérieur se fait tout de suite ressentir. À l'arrière aussi on est très bien installé, avec vraiment de l'espace pour les genoux, les pieds et la tête. La banquette coulisse elle sur 14 centimètres, permettant d'agrandir aussi bien l'espace pour les bagages (+190 litres, pratique !) que de permettre de passer à la troisième rangée.

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La deuxième...
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... et la troisième rangée !

Comme sur le GLB thermique, il s'agit là de places d'appoints, réservées à de petits gabarits, et pour de courts trajets. Mercedes indique que les deux sièges peuvent accueillir "confortablement des personnes mesurant jusqu'à 1m65". Effectivement, mieux vaut ne pas mesurer tellement plus. Mais au moins ils ont le mérite d'être là ! D'autant qu'au quotidien, quand ils sont repliés, ils laissent un volume de coffre conséquent de 670 litres (465 litres sous tablette), et se déplient en un tournemain. 

Essai Mercedes EQB 350 4MATIC
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Quand ils sont en place, les deux sièges arrière ne laissent que 130 litres de volume de coffre. En revanche, l'EQB propose un volume total très généreux de 1620 litres une fois les 2e et 3e rangées rabattues. 

Essai Mercedes EQB 350 4MATIC
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Batterie

Comme évoqué précédemment, le Mercedes EQB est basée sur l'architecture MFA2, la même que celle de sa sœur thermique GLB. Si l'EQB partage également avec l'EQA la partie mécanique, la technologie de la batterie a été revue avec notamment de nouvelles cellules.

Notre modèle d'essai EQB 350 4MATIC embarque deux moteurs électriques : une unité asynchrone à l'avant et une unité synchrone à aimant permanent à l'arrière. La puissance totale est de 292 ch, tandis que le couple est donné pour 520 Nm.

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Le bloc de batteries offre une capacité nette de 66,5 kWh (brute 79,8 kWh) et est refroidi par liquide avec une pompe à chaleur. Mercedes garantit les batteries pendant 8 ans ou 160 000 km, mais il n'y a pas de capacité minimale garantie.

Recharge

Pour ce qui est de la recharge, le Mercedes EQB demande 9h15 sur une Wallbox de 7,4 kW, normalement largement suffisant pour une utilisation quotidienne, avec recharge la nuit. Le temps tombe à 5h45 sur une Wallbox de 11 kW.

Et pour ce qui est de la recharge rapide lors de déplacements plus longs ou pour partir en vacances, l'EQB, capable de recharger maximum à 100 kW en courant continu, il peut récupérer une charge de 10 à 80 % en 32 minutes.

Mercedes EQB

Si vous vous posez la question de savoir pourquoi pas plus de 100 kW ? Mercedes nous indique que c'est essentiellement pour ne pas endommager la batterie, limiter la chauffe notamment, les recharges rapides mettant effectivement beaucoup de contraintes à la batterie. C'est aussi le moyen d'assurer la garantie de la batterie 8 ans / 160 000 km.

Autonomie

Notre Mercedes EQB 350 4MATIC est donné pour une autonomie WLTP combinée comprise entre 395 et 423 km (474-504 km en urbain), selon la configuration de la voiture. C'est légèrement en deçà de la version EQB 250 moins puissante (190 ch) et qui annonce entre 433 et 474 km d'autonomie WLTP combinée (555-597 km en urbain).

Durant notre essai sur les routes du Portugal, nous avons relevé sur un trajet de 224 km à 49 km/h de moyenne, une consommation de 22,6 kWh/100 km. Le tout dans des conditions de conduite diverses et variées, nationales vallonnées, autoroute, ville... Et sans se priver de tester les performances des 292 ch ni tous les systèmes de la voiture. 

Ramenée à la capacité de la voiture, cette consommation de 22,6 kWh correspond à une autonomie d'environ 300 km.

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Familial oui, dynamique non

En prenant place au volant de ce Mercedes EQB, on apprécie immédiatement la position surélevée face à la route. On appréhende rapidement le gabarit de la voiture avec une bonne visibilité notamment assurée sur les côtés par une belle surface vitrée qui n'est pas gâchée par une ceinture de caisse trop haute comme sur certains autres SUV. La caméra de recul aide bien les manoeuvres et l'angle de braquage est correct. 

Très vite on est séduit par la douceur de fonctionnement, notamment en ville. D'autant que l'on peut facilement, grâce aux palettes derrière le volant, régler le freinage régénératif. Trois niveaux, D-, D et D+, permettent de varier la quantité de régénération et de passer de la sensation à pouvoir tout gérer, accélération et freinage, avec la seule pédale de droite (même si l'EQB ne va pas jusqu'à l'arrêt en levant le pied), à une vrai sensation de roues libres. 

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Plus généralement, D- est recommandé en cas de trafic intense ou pour augmenter le niveau de décélération lors du freinage. Pour ceux qui souhaitent davantage de contrôle de la part du véhicule, il existe aussi la possibilité de la régénération automatique, gérée par l'EQB en fonction de la circulation devant soi ou des éventuels panneaux de signalisation. 

Très doux et très facile à mener, jamais agressif à l'accélération, l'EQB 350 sait aussi rappeler qu'il flirte avec les 300 chevaux dès que l'on souhaite avoir le pieds droit un peu plus lourd. Le 0 à 100 km/h en 6,2 secondes, c'est plutôt rapide pour un véhicule qui dépasse les 2 tonnes. Mais justement, le poids n'aide pas à la conduite dynamique. Et l'on ressent très rapidement les limites de la physique dans des enchaînements de virages. Si la direction reste précise, le véhicule a une forte tendance à vouloir élargir le virage avec un un roulis typique pour ce genre de véhicules, même avec un centre de gravité plus bas qu'en thermique.

Essai Mercedes EQB 350 4MATIC

Attention aux excès d'optimisme aussi au niveau de la pédale de frein que nous avons trouvé spongieuse. Quant à la suspension, elle amortit bien les irrégularités de la route, mais les jantes de 20 pouces viennent vite se rappeler à votre bon souvenir.

Conclusion

Si un Tesla Model Y va montrer des qualités dynamiques bien meilleures que cet EQB, ce dernier préserve son confort pour la famille et se révèle être un excellent véhicule familial. C'est juste dommage qu'il n'ai pas un peu plus d'autonomie, même si pour le quotidien, c'est largement suffisant !

Le Mercedes EQB débute à 54 700 € pour la version 250 en finition Progressive Line, lequel peut bénéficier du bonus de 2000 €. Ce qui n'est pas le cas de notre EQB 350 4MATIC en finition AMG Line qui débute lui à 64 650 €. 

Photos : The Good Click

Galerie: Essai Mercedes EQB 350 4MATIC

Mercedes EQB 350 4MATIC AMG Line

Motor Moteur avant asynchrone et moteur arrière synchrone
Batterie 66,5 kWh
Puissance 215 kW / 292 ch
Couple maximum 520 Nm
Type de transmission 4 roues motrices
0-100 km/h 6,2 secondes
Vitesse maximum 160 km/h
Distance en mode électrique 395 - 423 km (selon équipement)
Longueur 4686 mm
Largeur 1834 mm
Hauteur 1701 mm
Poids 2110 - 2175 kg
Places 7 places
Volume de coffre 465 - 1620 litres
Prix de base 54 700 euros (EQB 250 Progressive Line)
Trim Base Price 64 650 euros