Peu de temps après sa présentation, Mercedes a convié les journalistes à l'essai de sa nouvelle voiture électrique. Nous y étions, et nous avons le temps d'une journée pu prendre le volant de la "Mercedes GLA électrique". Cet essai nous a permis d'essayer la Mercedes EQA en ville, sur autoroute et sur les départementales aux alentours des villes d'Annecy et d'Aix-Les-Bains. Qu'en avons-nous pensé ? On vous dit tout ! 

SOMMAIRE

1. Extérieur

2. Intérieur 

3. Autonomie et consommation

4. Comportement routier

5. Prix

Essai Mercedes EQA 250 AMG Line

Qu'il est mignon

L'essai débute à Lyon au parking de la gare Saint-Exupéry. Plusieurs EQA nous attendaient et nous avons jeté notre dévolu sur l'EQA 250 AMG Line blanc. De loin, il ressemble au GLA mais en y approchant de plus près, l'EQA affiche un look différent qui l'affilie à la famille EQ.  

On retrouve à l'avant la calandre pleine Black Panel, des feux reliés par un bandeau lumineux et un bouclier plus travaillé que la version de base avec de fausses entrées d'air qui rappellent les Mercedes-AMG. À l'arrière, l'EQA se différencie du GLA grâce à son bandeau lumineux à LED. De plus, la plaque d'immatriculation a migré plus bas pour laisser place au logo Mercedes.

Essai Mercedes EQA 250 AMG Line
Essai Mercedes EQA 250 AMG Line

À l'époque, les constructeurs mettaient tout en œuvre pour que le design des voitures électriques soit radicalement différent avec plus ou moins de réussite. Cette époque est révolue, les non-initiés ne feront probablement pas ou peu de distinction entre l'EQA et le GLA. Ils ne remarqueront même pas que l'EQA est une voiture électrique, même s'il est rapidement trahi par l'absence de bruit à l'échappement. 

On s'y sent bien à son bord

Dans l'habitacle, ne cherchez pas, l'intérieur de l'EQA est strictement identique au GLA. Ce n'est pas plus mal, car on s'y sent bien. En plus d'être esthétique, il est parfaitement ergonomique. Tout est à sa place, et l'utilisation des différentes fonctionnalités est assez intuitive. On apprécie d'autant plus cet intérieur que la dalle numérique du système d'infodivertissement présente des interfaces épurées et faciles à utiliser. Les graphismes sont superbes, et les menus ne souffrent d'aucun bug, bien au contraire, c'est très fluide ! Mention spéciale à la commande vocale "Hey Mercedes" qui nous a semblé très avancée. 

Essai Mercedes EQA 250 AMG Line
Essai Mercedes EQA 250 AMG Line
Essai Mercedes EQA 250 AMG Line

Cette prise en main ne nous a permis de relever aucun défaut majeur au sein de l'EQA, sauf quelques plastiques pas très agréables au toucher et ceux des contre-portes qui font un peu mal aux genoux (si vous êtes du genre à reposer vos genoux sur cette partie). De plus, le coffre de 340 litres ne nous a pas semblé très grand, Mercedes a dû faire des concessions pour y héberger les chargeurs sous son plancher.

L'autonomie est-elle encore un problème ?

Il est temps de prendre la route et comme pour toutes les voitures électriques, la mise en marche se fait dans le silence et en douceur. Au départ, batterie de 66,5 kWh pleine, l'autonomie indiquée était de 368 km. Nous devions parcourir 150 km pour arriver à notre première destination, soit une autonomie restante théorique à l'arrivée de 218 km.

Il se trouve que nous avons consommé plus d'électricité que prévu. En effet, une bonne partie de notre parcours s'est faite sur autoroute avec radio et climatisation allumées. À l'approche d'Aix-les-Bains, nous avons aussi quitté l'autoroute pour emprunter des petites routes bien moins ennuyeuses qui nous ont forcé à passer en mode Sport et à essayer l'EQA de manière dynamique. 

Essai Mercedes EQA 250 AMG Line

À la fin de cette première partie du trajet, nous avons relevé une consommation moyenne de 21 kWh/100 km. Il est évident qu'il est tout à fait possible de consommer moins. Les 18 kWh/100 km ne nous semblent pas inatteignables en adoptant une conduite adéquate. Ainsi, une autonomie réelle de 360 km n'est pas illusoire (Mercedes annonce une autonomie de 399-426 km selon le cycle WLTP combiné). 

Type de charge Puissance de charge Temps de charge (10 à 80%)
Prise domestique 2,3 kW 30 heures
Wallbox et bornes de recharge publiques 11 kW 5h45
Bornes de recharge rapide  100 kW 30 minutes
Essai Mercedes EQA 250 AMG Line
Essai Mercedes EQA 250 AMG Line

Comme toutes les Mercedes-EQ, l'EQA a la particularité de laisser libre choix au conducteur de choisir la puissance du freinage régénératif (frein moteur). Il suffit de jouer avec les palettes au volant pour augmenter (D- et D--) ou au contraire diminuer la force de freinage régénératif (D ou D+) afin d'optimiser l'autonomie. Mercedes ajoute le mode D Auto qui permet à la voiture d'ajuster automatiquement la puissance de récupération selon la situation. 

La topographie est l'un des paramètres pris en compte, en descente par exemple, la voiture va automatiquement augmenter la puissance régénérative afin de récupérer un maximum d'énergie. Il est parfois préférable de faire le réglage manuellement car la voiture a tendance à surévaluer (vitesse trop faible à l'entrée d'un virage) ou sous-évaluer (le passage des dos-d'ânes à 30 km/h est un peu rapide) la puissance de freinage nécessaire. 

Essai Mercedes EQA 250 AMG Line

Bon à tout faire

Il existe aussi plusieurs modes de conduite allant du mode économique au mode sport (sans oublier le mode individuel). En mode éco, la pression sur l'accélérateur n'a que très peu d'effet, la voiture paraît bridée. Il est davantage conseillé sur l'autoroute, car en ville et sur les départementales, souvent, vous aurez besoin de plus de puissance pour vous insérer sur une voie par exemple ou dans un rond-point. 

Le SUV électrique de Mercedes se transforme complètement en mode sport. Il devient beaucoup plus réactif, peut-être même un peu trop. Il suffit de chatouiller la pédale de droite pour que l'avant de la voiture cabre. Bien que le 0 à 100 km/h ne soit réalisé qu'en 8,9 secondes, les 375 Nm de couple sont disponibles instantanément et le paysage défile rapidement à faible allure.

Essai Mercedes EQA 250 AMG Line
Essai Mercedes EQA 250 AMG Line

Typée confort, cette électrique se balance dans un mouvement de roulis à l'intérieur des virages serrés (poids de 2040 kg), et souvent, les pneus avant crissent à la sortie d'un virage (la route était mouillée lors de l'essai) au moment de remettre les gaz. Cela dit, elle est agréable à conduire et dynamique, nous avons passé du bon temps à son volant.

Un point sur les prix

Notre version d'essai était facturée à 58'249,99 €, mais il est possible de s'en sortir pour bien moins cher. Au lancement, Mercedes commercialise une édition limitée à 300 exemplaires affichée à 44'900 €. Elle donne droit au bonus de 7000 € (6000 € dès le 01/07/2021) soit un prix final de 37'900 €.

En entrée de gamme, l'EQA 250 Progressive Line coûte 47'900 € (44'900 € après réduction du bonus de 3000 €). Au-dessus, on retrouve la Business Line (48'600 € et 45'600 € après bonus) puis l'AMG Line affichée à 49'900 € (46'900 € après bonus). Bientôt, Mercedes lancera l'EQA 350 4Matic (292 ch) qui bénéficie de deux moteurs (avant et arrière) et d'une transmission intégrale 4Matic. 

Points positifs Points négatifs
Intérieur design et techno Quelques plastiques désagréables au toucher
Agrément de conduite Poids élevé
Autonomie suffisante pour ce type de véhicule  Temps de recharge (hors bornes rapides)

Galerie: Essai Mercedes EQA

Mercedes-Benz Mercedes-Benz EQA

Motorisation Moteur électrique asynchrone
Puissance 190 chevaux
Couple maximum 375 Nm
Batterie Lithium-ion (66,5 kWh)
Distance en mode électrique 426 km (WLTP)
Type de charge AC (11 kW) et DC (100 kW)
Temps de charge Recharge rapide de 10 % à 80 % en 30 min
Type de transmission Traction
0-100 km/h 8,9 secondes
Vitesse maximum 160 km/h
Longueur 4463 mm
Largeur 1849 mm
Hauteur 1620 mm
Poids 2040 kg (en ordre de marche)
Volume de coffre 340 litres
Places 5
Economie de carburant 17,7 kWh/100 km
En vente 2021
Prix de base 44'900 € (Limited Edition)
Prix de la version testée 58'249,99 €