Les États-Unis s'apprêtent à retirer leur chaîne d'approvisionnement en véhicules électriques de la Chine. Tout cela, en imposant des droits de douane sur les véhicules électriques fabriqués dans le pays du Dragon et en proposant d'interdire les logiciels et le matériel chinois et russes. De plus ils souhaitent renforcer également le soutien à leur propre réseau de chaîne d'approvisionnement en véhicules électriques.

La société d'investissement Monroe Capital, basée à Chicago, a annoncé aujourd'hui son intention de lever un milliard de dollars pour faciliter l'octroi de prêts aux fournisseurs automobiles de petite et moyenne taille. La Maison-Blanche a salué cette annonce en déclarant que le fonds visait à aider les petites entreprises automobiles à effectuer la difficile transition vers les VE.

Le fonds Drive Forward, comme l'appelle Monroe Capital, serait un programme "garanti par le gouvernement" pour aider les petits fournisseurs à adopter l'électrification et à diversifier leurs activités par rapport aux voitures à essence.

Ligne de production du Cybertruck de Tesla

"L'accent sera mis sur les fabricants qui sont bien placés pour jouer un rôle de premier plan dans l'avenir de l'industrie automobile et qui ont besoin de capitaux supplémentaires et de soutien pour accroître leur capacité de production", a déclaré la Maison-Blanche dans un communiqué.

"Les équipementiers automobiles jouent un rôle prépondérant dans la transition vers l'électrification, car ils emploient plus de 250 000 personnes à travers le pays, notamment dans le Michigan, l'Ohio et d'autres régions du pays", a ajouté la Maison-Blanche.

Elles constituent l'épine dorsale de la transition vers les VE, mais ont connu des difficultés jusqu'à présent. Ils doivent recycler leur main-d'œuvre, rééquiper leurs usines, faire face aux pénuries de pièces détachées et, surtout, aider les constructeurs automobiles à se conformer aux nouvelles règles strictes de l'EPA en matière d'émissions, qui entreront en vigueur en 2027.

Sans un coup de pouce financier du gouvernement, la tâche sera ardue. La Maison Blanche a ajouté que l'aide irait aux "entreprises qui réalisent des investissements essentiels pour passer de la production de moteurs à combustion interne (ICE) à celle de véhicules électriques (EV)".

Cette aide s'ajoute à la subvention de 9,1 millions de dollars accordée par le département du Trésor des États-Unis pour la mise en place du programme de transition des fournisseurs d'automobiles du Michigan afin d'aider les petites entreprises de l'État à adopter les VE.

Production de la Cadillac Lyriq à l'usine d'assemblage GM de Spring Hill (Tennessee)

L'annonce d'un soutien local aux VE fait suite à la dernière proposition du ministère du commerce d'interdire les logiciels chinois et russes dans les voitures vendues aux États-Unis à partir de 2027 et le matériel à partir de 2030.

Les États-Unis estiment que les logiciels et le matériel ayant des liens avec la Chine ou la Russie, tels que les systèmes de connectivité des véhicules, les réseaux cellulaires et WiFi et les systèmes avancés d'aide à la conduite, posent un risque pour la sécurité nationale.

Si l'interdiction est finalisée, la perspective de voir des véhicules électriques chinois débarquer sur les côtes américaines s'amenuisera encore davantage.