Alors que les constructeurs chinois inondent le marché européen de voitures électriques à bas prix, les constructeurs historiques doivent accélérer le développement et la commercialisation de modèles à zéro émission accessibles au plus grand nombre. Pour ce faire, comme cela a souvent été le cas par le passé, ils ont recours aux synergies et aux collaborations.

C'est précisément ce dont parlent Renault et Volkswagen, selon les récentes rumeurs du journal allemand Handelsblatt. En bref, le groupe français et le géant de Wolfsburg pourraient partager des technologies et des composants afin de créer des voitures à batterie pour le grand public.

Un demi-million de voitures électriques à bas prix en perspective

Les discussions entre les deux constructeurs n'en sont qu'à leurs débuts. Mais il est déjà question de partager une plateforme qui permettrait aux deux constructeurs de proposer des voitures électriques à 20 000 euros dans un avenir proche. Voire moins, du moins pour les versions d'attaque.

En cas d'accord, Renault et Volkswagen pourraient produire chacun entre 200 000 et 250 000 véhicules.

Volkswagen ID.2all

La Volkswagen ID.2 coûtera 25 000 euros, mais le constructeur réfléchit à un modèle encore moins cher.

De la Twingo à la citadine allemande

Certes, ni la Volkswagen ID.2 (voiture déjà conçue pour être construite sur la plate-forme MEB) ni la Renault 5 ne naîtraient de cette collaboration. On pense cependant que d'autres voitures, comme l'électrique à 20 000 euros annoncée par la firme allemande en mars dernier et dont aucun détail n'a encore été dévoilé, ou la Renault Twingo tout juste montrée en concept, pourraient être les premiers modèles de cette nouvelle alliance.

Les fruits seront donc visibles dans quelques années. Ils seront commercialisés en 2025 ou 2026 au plus tard. En attendant d'en savoir plus, un porte-parole de Renault a confirmé que des négociations étaient en cours : "Nous avons plusieurs discussions, mais rien n'est encore finalisé". Chez Volkswagen, en revanche, on s'en tient pour l'instant au plus classique "no comment".