Lorsqu'il s'agit de batteries pour voitures électriques, il existe environ 10 milliards de molécules différentes qui peuvent être utilisées pour fabriquer des anodes, des cathodes et des électrolytes. Les fabricants de batteries doivent prendre un certain nombre de ces molécules et les combiner pour produire les différents composants.

Ce chiffre donne une bonne idée de la complexité de la recherche de la bonne formule et du nombre de variables qui entrent en jeu pour définir la logique de fonctionnement et les performances d'une batterie individuelle. Mais comment les entreprises du secteur trouvent-elles la meilleure solution ? Jusqu'à présent, plus ou moins en expérimentant différentes chimies. Aujourd'hui, cependant, la technologie offre des méthodes alternatives.

Un gain de temps... et d'argent

L'intelligence artificielle vient en aide aux fabricants de batteries. Grâce aux simulations informatiques et aux méthodes d'auto-apprentissage des machines, il est en effet possible d'analyser de nombreuses possibilités sans se rendre physiquement dans un laboratoire et sans devoir construire un "vrai" produit et le tester sur le terrain.

Cela permet d'évaluer un plus grand nombre de solutions en moins de temps et en dépensant moins d'argent. Une start-up de Palo Alto, Aionics, affirme par exemple que grâce à l'intelligence artificielle, elle peut évaluer 10 000 solutions différentes par seconde pour définir la formule chimique de l'électrolyte.

"Nous avons une annonce à faire ! Aionics a conclu un partenariat de développement conjoint avec Cellforce Group, la filiale de fabrication de batteries de Porsche, pour tirer parti de l'intelligence artificielle afin de concevoir des batteries de nouvelle génération pour les véhicules électriques et au-delà".

 

Un processus d'optimisation continu

Mais ce n'est pas tout : en plus d'une analyse très rapide, l'intelligence artificielle permet également à l'entreprise d'identifier la bonne voie à suivre pour fabriquer de meilleurs produits ou, plus généralement, pour fabriquer des produits qui répondent mieux aux demandes des différents clients.

L'utilité de l'intelligence artificielle appliquée aux batteries a également été comprise par les constructeurs automobiles traditionnels, qui se tournent parfois directement vers les start-ups du secteur (Porsche, par exemple, travaille avec Aionics) ou s'impliquent eux-mêmes. C'est le cas de Nissan, qui a mis en place une équipe dédiée à l'IA, basée dans la Silicon Valley, qui recherche des solutions pour la production de batteries à l'état solide.

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