Cette semaine, à Londres, s'est tenue la conférence Electrified de la Society of Motor Manufacturers and Traders (SMMT). Celle-ci se concentrait sur les objectifs du Royaume-Uni en matière de réduction des émissions pour les véhicules.
Plusieurs représentants de l'industrie automobile ont pu s'exprimer, dont Lynn Calder, PDG d'Ineos Automotive. La marque, qui a récemment lancé le Grenadier, proposé avec des moteurs BMW essence et diesel de 3,0 litres, prévoit de décliner le tout-terrain en versions électrique et à hydrogène. Mais selon Calder, les VE seuls ne peuvent résoudre le problème climatique.
Le 100% électrique seul ne suffirait pas
Ainsi, elle estime qu'il est nécessaire de combiner différentes sources d'énergie pour les véhicules afin de mieux répondre aux objectifs de réduction des émissions de carbone du Royaume-Uni.
"Nous avons besoin d'un plan parce que, pour le moment, si nous disons simplement que les véhicules électriques sont la clé de l'avenir pour le Royaume-Uni, et que c'est tout ce que nous aurons, nous risquons d'échouer et que cela s'avère coûteux."
Sans surprise, Toyota, qui a une approche similaire pour sa future gamme de véhicules, a abondé dans le sens de la patronne d'Ineos. Augustín Martín, responsable du constructeur japonais pour le Royaume-Uni, a expliqué que si le carbone était l'ennemi, son élimination ne pouvait pas se faire à l'aide d'une seule technologie.
En revanche, le directeur de la décarbonisation du ministère britannique des transports, Richard Bruce, n'a pas mâché ses mots et a réfuté les déclarations de Lynn Calder, affirmant que le fait de proposer aux automobilistes plus d'une option en matière de carburant pouvait servir d'excuse à l'inaction, et que l'avantage allait aux EV compte tenu des délais actuels.
Calder, qui a pris la direction d'Ineos Automotive en décembre de l'année dernière, a appuyé ses déclarations en affirmant que les véhicules sont utilisés de manière différente, soulignant que le Grenadier peut être vu dans des endroits reculés, où les infrastructures de recharge des véhicules électriques sont quasi inexistantes, ce qui justifie l'option hydrogène.
Source: Autocar