L’Union européenne a récemment annoncé la fin des moteurs thermiques pour les ventes de voitures neuves à partir de 2035, le principal objectif étant de limiter les émissions de CO2 liées aux voitures, en passant des véhicules à essence, diesel ou même hybride au tout électrique. 

La loi LOM (Loi d’Orientation des Mobilités) prévoit également, pour les entreprises de plus de 50 salariés, l’acquisition progressive de véhicules à faibles émissions (voitures électriques, voitures hybrides rechargeables ou voitures à hydrogène) lors du renouvellement de leur flotte automobile. Cette part doit représenter 10% du renouvellement de leur flotte en 2022 et devra augmenter petit à petit jusqu’à représenter 70% du renouvellement de la flotte en 2030. 

Pour SAMI, la startup climate-tech qui permet aux entreprises de mesurer et réduire leur empreinte carbone, ces mesures sont primordiales pour diminuer, de manière importante, les émissions de CO2, notamment lorsqu’il s’agit des flottes automobiles des entreprises ou des trajets réalisés par leurs collaborateurs. Pour Tanguy Robert, le CEO de SAMI, ce renouvellement ne se fera pas du jour au lendemain mais il faut pousser pour ces changements :

“Obtenir un potentiel rapide de -80% sur un poste d'émission dans un bilan carbone d’entreprise, c’est très rare aujourd’hui. Pour limiter au maximum ces émissions, il faut d’abord limiter les déplacements des collaborateurs et privilégier le télétravail quand c’est possible. Et si le salarié doit se déplacer, il faut favoriser les modes de transports les moins carbonés possibles, comme le covoiturage, la voiture électrique ou mieux encore, le covoiturage en voiture électrique !”

Réseau de recharge Mercedes-Benz

Un manque de confiance envers l’électrique

La voiture fait partie intégrante du quotidien des français. Sur 100 foyers, ils sont 83 à posséder une ou plusieurs voitures thermiques, et seulement 7 à posséder une voiture électrique, selon une étude d’Ipsos en 2022.

Pourtant, d’après l’analyse, les émissions sont de l’ordre de 2 à 5 fois plus faibles pour la voiture électrique que pour la voiture thermique (mais quid de leur production ?), et ce ratio devrait d’aller dans le sens de la voiture électrique car, à terme, les émissions liées aux voitures électriques pourront baisser grâce à l’usage de batteries créées à partir de matières recyclées et produites avec de l’électricité décarbonée.

Mais les Français ne sont, pour l’instant, toujours pas convaincus par le passage global à l’électrique dans l’industrie automobile. Selon l’étude d’Ipsos, ils sont 75 % à ne pas y être favorables et il en est de même pour de nombreuses entreprises. À titre d’exemple, 40% des entreprises clientes de SAMI, qui possèdent une flotte automobile, ont dans leur plan d’actions une ou plusieurs actions favorisant le passage à la voiture électrique comme électrifier sa flotte ou installer des bornes de recharge. Mais seulement 4% d’entre elles parviennent réellement à mettre en place une action qui va dans ce sens. 

Prototype de la Renault 5

Les aides de SAMI

Pour favoriser le passage à l’électrique et encourager ses collaborateurs vers cette direction, les experts SAMI préconisent aux entreprises différentes actions. La première serait de faire une étude poussée au sein de son entreprise pour identifier les déplacements et donc les véhicules à faire passer en l'électrique.

Sami préconise ensuite de se fixer des objectifs en % de voitures électriques à intégrer dans sa flotte automobile, de manière progressive et sur plusieurs années. Et enfin, il serait important de sensibiliser les collaborateurs des entreprises, sur le sujet, pour contrer les idées reçues et fausses informations sur les voitures électriques. Elles sont pourtant loin d’être parfaites, pour l’instant du moins.