Selon Fabien Gloagen, délégué syndical Force Ouvrière (FO)-Renault Group, les 355 employés travaillant sur la ligne de production de la Zoé seront touchés par le chômage partiel de longue durée en raison du manque de pièces. Cette mesure a pris effet ce lundi pour une période de trois semaines en juin et de deux jours en juillet.
Le syndicat CFDT Renault Flins a également publié sur Facebook que "le flux carrosserie (montage, peinture, tôlerie) et les fonctions support associées ne travailleront pas sauf personnel désigné par la hiérarchie" en raison d'une pénurie de composants électroniques.
Un tract de FO mentionnait les semaines du 5 juin, du 12 juin, du 26 juin ainsi que les 3 et 4 juillet comme étant les périodes de chômage partiel.
Renault a confirmé ces informations en indiquant qu'elles faisaient suite à une réunion du Comité social et économique (CSE) de la semaine précédente au cours de laquelle ils ont annoncé quelques jours de non-travail à l'usine de Flins. Le nombre d'employés concernés n'a pas été précisé.
Selon Renault, la suspension de la production s'inscrit dans un contexte de crise générale des composants électroniques et des semi-conducteurs, dont la majorité sont produits en Asie.
Les employés avaient déjà été placés en chômage partiel de longue durée cette année, une mesure qui permet à l'entreprise de renvoyer les salariés chez eux en cas de baisse d'activité tout en continuant à les rémunérer, a ajouté M. Gloagen.
Sur les "plus de 2 000 salariés" de l'usine de Flins, une "large majorité" se consacre à la remise à neuf de véhicules d'occasion, dans ce que Renault appelle la filière "ReFactory".
La filière de production, qui se concentre uniquement sur la Zoé, emploie actuellement 355 salariés et faisait appel à 240 intérimaires jusqu'en juin, selon FO.
L'usine, en phase de transformation, sera entièrement dédiée au reconditionnement d'ici fin 2024, et la réduction de la production est déjà en cours, passant de 150 Zoé par jour à 90 ce mois-ci théoriquement, selon FO. Ces chiffres n'ont pas été confirmés par Renault.
Le constructeur a pour objectif d'employer 3 000 salariés à Flins d'ici 2030 et d'y réaliser "plus de chiffre d'affaires qu'en y assemblant des voitures", en générant "plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires dans l'économie circulaire", selon ses déclarations en 2021.