La Principauté de Monaco est célèbre pour de nombreuses choses, le Grand Prix de Monaco en fait partie. Lancé dans les années 1920, l'épreuve de sport automobile continue d'être organisée dans le cadre du Championnat du monde de Formule 1 et fait figure de joyau du calendrier. Le tracé passe par plusieurs endroits emblématiques de la ville, dont l'hôtel Fairmont, situé sur l'ancienne gare.

Si le virage Fairmont, une épingle à cheveux, est l'un des plus lents du calendrier F1, cela n'empêche pas les pilotes de le négocier à des vitesses supérieures à 45 km/h. Malgré l'angle très serré, les monoplaces de compétition ont suffisamment d'appui (et des pneus suffisamment grands) pour braquer à fond sans perdre d'adhérence. Ce qui n'est pas le cas de la voiture de monsieur Tout-le-monde...

Prenons ainsi l'exemple, certes radical, de la Citroën Ami. Mesurant à peine 2,41 mètres de long et 1,39 mètre de large, ce quadricycle électrique pouvant être conduit sans permis a le luxe d'avoir un centre de gravité bas, grâce à sa batterie de 5,5 kWh montée sur le plancher. Mais ce véhicule reste inadapté à la conduite sportive, un pilote en herbe qui voulait s'attaquer à la célèbre épingle en a fait la douloureuse expérience.

 

Si la première tentative, en montée, s'est bien passée en dépit de quelques crissements de pneus, celle en descente est venue à bout de l'Ami. Face aux terribles forces g, le côté gauche de la Citroën s'est soulevé au point de faire basculer la voiture, qui a fini son embardée contre des poteaux idéalement placés puisque plusieurs piétons se trouvaient de l'autre côté. Fort heureusement, tout le monde va bien : Monaco-Matin rapporte que les conducteurs "ont été pris en charge par les secours pour des contusions légères et transportés au Centre hospitalier Princesse Grace".

Et si vous vous demandez pourquoi les systèmes électroniques n'ont pas empêché cet accident, sachez qu'il n'y en a pas : l'Ami n'a pas d'antipatinage, d'ABS ou d'airbags.