Avec la 13e place des essais de pré-saison à trois centièmes de la référence des moteurs Porsche établie par Pascal Wehrlein, Jake Dennis et l'écurie Avalanche Andretti n'étaient pas vraiment attendus aux avant-postes pour la première manche de la saison de Formule E. Et pourtant !
Dennis s'est placé en première ligne de la grille de départ malgré un aileron avant endommagé en demi-finale et en finale des qualifications ; il a ensuite profité d'une erreur de Lucas di Grassi pour s'emparer de la tête de l'E-Prix de Mexico au 12e tour, creusant en six boucles un écart de près de quatre secondes.
Cette avance a été réduite à néant par une intervention de la voiture de sécurité, mais Dennis est néanmoins parvenu à s'imposer avec huit secondes d'avance sur Wehrlein, au terme de 20 tours consécutifs sans neutralisation de l'épreuve.
Le Britannique est le premier à reconnaître avoir été étonné par sa propre performance. "Je suis bien plus confiant que je ne l'étais en abordant le week-end ; nous faisions partie des plus lents à Valence, et nous avons renversé la vapeur sans changer grand-chose, à vrai dire. Nous avons modifié deux ou trois trucs, mais cette piste semble simplement vraiment nous convenir", confie-t-il.
"La seule chose qui m'a surpris, c'est le rythme que nous avions, et le rythme qu'avait DS. Ils étaient bien plus rapides que nous à Valence, on ne peut pas le cacher, ils semblaient vraiment être l'équipe la plus compétitive. À Mexico, les moteurs DS [également utilisés par Maserati, ndlr] n'ont marqué qu'un point. C'est un peu surprenant, je suis sûr qu'il y avait des raisons et qu'ils rebondiront en Arabie saoudite."
"C'est surtout ça [la surprise] pour nous, notre rapidité et les difficultés rencontrées à Mexico par certaines équipes très rapides à Valence. On verra comment ça se passera en Arabie saoudite, où c'est un circuit un peu plus urbain. Ce sera un véritable test montrant qui est véritablement rapide cette année, qui va être compétitif pendant le reste de la saison."
Avec trois moteurs Porsche dans le top 4 sur l'Autódromo Hermanos Rodríguez grâce aux monoplaces d'usine de Pascal Wehrlein (deuxième) et André Lotterer (quatrième), la marque allemande est-elle partie pour dominer la saison ? Rien n'est moins sûr, selon Dennis, qui préfère attendre de constater la hiérarchie sur le circuit relevé qu'est Diriyah.
"Porsche est toujours performant au Mexique, nous devons nous assurer d'être performants en Arabie saoudite. Alors je me sentirai en lice [pour le titre], si nous montons sur le podium et que la voiture est rapide", conclut l'Anglais.