Plus d'un million de tonnes de métaux nécessaires notamment à la fabrication de batteries pour véhicules électriques a été découvert en Suède. L'Europe a-t-elle trouvé là le moyen de mettre fin définitivement à sa dépendance vis-à-vis de la Chine en termes de métaux rares ?

Le groupe minier suédois LKAB, une entreprise publique spécialisée dans l'exploitation de minerai de fer dans le nord du pays, vient de faire une découverte capitale qui risque de changer la donne dans l'approvisionnement de métaux nécessaires à la fabrication de batteries pour véhicules électriques.

"Il s'agit du plus grand gisement connu d'éléments de terres rares dans notre partie du monde", se réjouit Jan Moström, le PDG du groupe LKAB. "Et il pourrait devenir un élément de base important pour la production des matières premières absolument cruciales pour la transition verte."

Si les premières estimations font état d'un stock "d'un million de tonnes d'oxyde de terres rares" dans la région de Kiruna, dans le nord de la Suède, l'entreprise précise que le volume précis du gisement était encore à peaufiner. Par ailleurs, LKAB a indiqué que l'exploitation de ce gisement ne pourra pas être opérationnel avant "10 à 15 ans".

 

Cette annonce a été effectuée à l'occasion de la visite d'une délégation de la Commission européenne en Suède, pays qui occupe cette année la présidence tournante de l'Union Européenne. "L'électrification, l'autosuffisance et l'indépendance de l'UE vis-à-vis de la Russie et de la Chine commenceront dans la mine", a déclaré la vice-Première ministre et ministre de l'Economie et de l'Energie suédoise, Ebba Busch.

Actuellement, pas moins de 98% des terres rares utilisées au sein de l'Union Européenne proviennent en effet de Chine.

Une proportion énorme, que les dirigeants de l'UE comptent bien réduire au plus vite dans le cadre de l'accélération du passage à l'électrique du parc automobile, avec une fin des ventes de véhicules thermiques actée au sein de l'Union Européenne à l'horizon 2035.