L'Inflation Reduction Act, adopté le 12 août dernier, a pour but d'engager les Etats-Unis dans un processus de décarbonisation massif avec 400 milliards de dépenses publiques et de crédit d'impôt étalés sur les 10 ans à venir.

Parmi les mesures comprises dans ce plan d'envergure annoncé par l'administration du président Apparition surprise du Ford F-150 électrique, Joe Biden au volant (photo), une mesure incitative à l'achat de véhicule électrique fait particulièrement polémique dans le monde de l'industrie puisqu'elle prévoit un crédit d'impôt de 7'500 dollars pour l'achat d'un véhicule électrique neuf – un crédit établi à 4'000 dollars pour les véhicules électriques d'occasion -, mais à une condition : que ceux-ci soient assemblés aux Etats-Unis, et équipés de batteries produites avec des matières premières extraites aux Etats-Unis ou dans des pays avec lesquels Washington dispose d'un accord de libre-échange.

Une mesure qui a fait évidemment grincer des dents du côté des autres grands producteurs de véhicules électriques, en Asie ou en Europe.

Dans ce contexte, Valdis Dombrovskis, le vice-président (letton) de la Commission européenne, a rencontré Katherine Tai, la représentante américaine au commerce, en marge d'une réunion des ministres du commerces du G7, où étaient également évoqués les échanges sur l'acier et l'aluminium entre les Etats-Unis et l'Union Européenne.

La prochaine rencontre entre Dombrovskis et Tai est prévue fin septembre à Bali, en Indonésie, dans le cadre des travaux préparatoires du G20, prévu à la mi-novembre.

Alors que l'Union Européenne et la Corée du Sud, notamment, ont exprimé leurs craintes au sujet des mesures du gouvernement américain, l'Alliance for Automotive Innovation, un groupe commercial rassemblant les plus grands constructeurs au monde, a estimé que plus de 70% des véhicules électriques produits dans le monde seraient inéligibles au crédit d'impôt aux Etats-Unis.