Le 25 août 2022, l'assureur AXA Suisse a réalisé des crash-tests dont l'un d'entre eux a fait beaucoup parler de lui. Dans une vidéo publiée sur YouTube, on y voit une Tesla Model S jaune accélérer, sauter sur une rampe puis retomber sur son toit. Le crash-test aurait pu s'arrêter là, mais quelques secondes plus tard, un feu s'est déclaré dans la partie avant du véhicule. 

L'assureur a voulu montrer "les dangers qui peuvent survenir lors d’accidents impliquant des voitures électriques", mais force est de constater que cette vidéo a induit le public en erreur et "notamment les personnes qui n’étaient pas sur place lors des tests et qui n’ont pas pu assister aux différentes étapes" explique AXA Suisse dans un communiqué de presse publié le 1er septembre. 

La Tesla Model S n'était pas équipée de ses batteries. On le voit clairement dans cette vidéo, elle était tirée par un câble jusqu'à la rampe de décollage. De plus, l'incendie produit à la suite de l'accident est volontaire, AXA Suisse affirme qu'il a été déclenché à distance

"Lors de la simulation d’un accident dans lequel une voiture électrique prend feu, nous avons dû prendre des mesures pour assurer la sécurité du public. Ainsi, la voiture test était dépourvue de batterie et l’incendie a été déclenché à distance. En outre, le crash test effectué avec un modèle de la marque Tesla n’a pas causé au soubassement de la voiture des dommages de nature à déclencher un incendie de batterie, contrairement à ce que pourraient le suggérer les images enregistrées.

Ce test n’a donc pas confirmé ce scénario d’accident. Nous aurions dû mentionner explicitement ce fait dans la communication qui a suivi le test, notamment dans le communiqué de presse et dans les images fournies", explique AXA Suisse.  

Selon les statistiques d'AXA Suisse, les voitures électriques ne sont pas plus sujettes à un incendie que les véhicules à combustion classiques.

Cela étant dit, AXA Suisse précise que "les propriétaires de voitures électriques sont responsables de 50 % de collisions en plus occasionnant des dommages à leur propre véhicule par rapport aux conducteurs et aux conductrices de véhicules traditionnels à combustion". Ses statistiques montrent aussi que "les conducteurs de véhicules électriques puissants sont plus susceptibles de causer des dommages à leur propre véhicule ou à des véhicules tiers".

"Nous regrettons les malentendus causés et présentons nos excuses. Nous procéderons à une nouvelle analyse détaillée des crash tests de cette année, en tirerons les enseignements nécessaires et les utiliserons pour consolider à l’avenir notre engagement en faveur de la sécurité routière".