Airbus mise sur l’hydrogène et effectue un nouveau pas vers les premiers vols d’avions zéro émission. L’an passé, l’avionneur français avait lancé le projet Hyperion - en collaboration avec ArianeGroup et la société aéronautique Safran -, dans le but d’étudier la propulsion hydrogène pour le transport aérien.

Plus récemment, Airbus s’est associé avec la société australienne Fortescue Future Industries (FFI) afin de développer ses compétences en termes de production, de livraison et d’approvisionnement en hydrogène.

Airbus va plus loin encore en annonçant le lancement d’un centre de développement zéro émission - le Zero Emission Development Center (ZEDC) - basé à Filton, en Angleterre, au siège d’Airbus au Royaume-Uni. Il aura pour but prioritaire de développer un système de carburant cryogénique à prix compétitif, propre à être utilisé pour des premiers vols à l'horizon 2035.

Le projet, qui a pour but d'appronfondir les connaissances en termes de technologies de propulsion à hydrogène, bénéficiera du soutien du gouvernement britannique, qui apportera un financement de 685 millions de livres sterling (800 millions d'euros) sur les trois premières années auprès de l'Aerospace Technology Institute (ATI).

Premiers vols d'essai en 2026

"L’établissement du ZEDC au Royaume-Uni étend les capacités industrielles internes d’Airbus pour concevoir, développer, tester et fabriquer des réservoirs de stockage d’hydrogène cryogénique et des systèmes associés pour le projet ZEROe dans les quatre pays d’origine d’Airbus", a expliqué Sabine Klauke, directrice technique d’Airbus.

"Ceci, associé à notre partenariat avec ATI, nous permettra de tirer parti de nos expertises respectives pour réaliser le potentiel de la technologie de l’hydrogène pour soutenir la décarbonisation de l’industrie aéronautique."

Les premiers essais au sol avec le nouveau réservoir d'hydrogène cryogénique est prévu pour 2023, les premiers vols d'essai étant planifiés pour 2026.