Poids lourd de l'immobilier en Chine, Evergrande traîne une ardoise qui avait été estimée l'an dernier à 260 milliards d'euros. Au bord de la faillite, sa situation financière est depuis scrutée avec inquiétude car son potentiel effondrement pourrait plomber la croissance du géant asiatique.
Outre l'immobilier, Evergrande a investi ces dernières années dans le tourisme, le numérique, les assurances, la santé ou encore les voitures électriques. Le groupe démarrera la production de son tout premier modèle baptisé "Hengchi 5" le 22 juin, a indiqué mardi Evergrande, dans un communiqué à la Bourse de Hong Kong où il est coté.
Fondée en 2019, sa filiale Evergrande New Energy Group avait pour objectif de révolutionner le secteur et de rivaliser avec le constructeur américain Tesla. Mais la marque ne commercialise toujours aucun véhicule et sa valeur en Bourse a fondu comme neige au soleil ces derniers mois, à mesure qu'Evergrande rencontrait de sérieux problèmes de trésorerie.
L'annonce laissait de marbre les marchés mercredi: la filiale auto d'Evergrande perdait en matinée près de 10 % en Bourse, au premier jour de sa reprise des cotations. Le marché de la voiture électrique en Chine est particulièrement compétitif. Les constructeurs locaux y sont nombreux, portés par de généreuses subventions à l'achat de Pékin.
Si bien que le patron d'Evergrande, Xu Jiayin, a dit sérieusement envisager de transformer d'ici 10 ans son groupe en champion de l'électrique pour le sortir de ses déboires financiers, selon les médias locaux.
Pour sortir la tête de l'eau, Evergrande tente ces derniers mois de vendre des actifs et de réduire ses participations dans d'autres entreprises. Le groupe a ainsi annoncé mercredi céder pour 3,6 milliards de yuans (510 millions d'euros) un vaste projet immobilier à Hangzhou. (avec AFP)