Les États européens sont d'accord pour "accélérer" le déploiement du réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques, a indiqué mardi le ministre français des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, à l'issue d'un conseil informel où il a reçu ses homologues.
"Un consensus de haut niveau s'est forgé dans l'ensemble des pays européens pour accélérer le déploiement des bornes de recharge", a déclaré le ministre lors d'une conférence de presse au Bourget (Seine-Saint-Denis).
Pour réviser la directive sur les carburants alternatifs (Afir), "nous cherchons à bien comprendre les technologies, leur degré de maturité, pour se projeter à horizon 2030", a souligné Jean-Baptiste Djebbari, évoquant notamment l'harmonisation des bornes, leur modèle économique, la couverture des espaces ruraux et les besoins en électricité "décarbonée".
Les ministres des Transports et des Infrastructures, ainsi que des représentants des pays européens, étaient réunis lundi et mardi au Musée de l'air et de l'espace du Bourget, au nord de Paris, dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne.
Par ailleurs, "cette transition est et sera coûteuse, elle s'engage sur des volumes inédits et dans un temps très court", a souligné Jean-Baptiste Djebbari. "Le sujet du pouvoir d'achat a été très largement évoqué. Il faudra construire une approche en justice sociale nécessaire".
Du côté de l'aviation, il y a aussi "un consensus sur les technologies qui peuvent être mises à profit, notamment sur les carburants alternatifs au kérosène - qu'ils soient sur base d'huile de cuisson usagée, de déchets agricoles ou forestiers - ou visant à produire des carburants de synthèse, produits à partir d'hydrogène et de CO2 si possibles captés dans l'atmosphère", a souligné le ministre français.
À ses côtés, la commissaire européenne aux Transports Adina Valean a déclaré que l'on devrait "amender" le "paquet mobilité", un ensemble de dispositions qui doivent transformer le transport routier en Europe après d'âpres négociations avec les pays d'Europe centrale et orientale.
Le but serait surtout de ne pas "provoquer d'émissions inutiles" et mobiliser des chauffeurs très demandés avec des trajets en camion allongés vers les pays de transporteurs moins chers. La réunion formelle du conseil des Transports, sous présidence française, est prévue le 2 juin. (avec AFP)