La marque Renault vise non plus 90% mais 100% de ventes électriques en Europe en 2030, a annoncé jeudi le directeur général du groupe Renault, Luca de Meo. "On s’est mis en tête de préparer les conditions pour que Renault soit une marque 100 % électrique à horizon 2030", a indiqué le dirigeant italien.
Un an après la présentation de son plan "Renaulution", Luca de Meo faisait le point avec les journalistes au Technocentre Renault de Guyancourt, dans les Yvelines. La marque, fer de lance électrique du groupe, lance cette année une compacte électrique avec la Renault Mégane E-Tech, et bientôt une version moderne de sa petite Renault 5, toutes deux fabriquées dans le nord de la France.
"Dacia va suivre, et son électrification va être cohérente avec un positionnement qui nous impose de ne pas augmenter les prix", a souligné Luca de Meo.
Faire face aux problèmes d’approvisionnement
Avant la présentation des résultats financiers en février, Luca de Meo a fait le point sur la situation du constructeur automobile qui doit faire face, comme les autres constructeurs dans le monde, à une pénurie de composants électroniques.
Les problèmes d'approvisionnement en semi-conducteurs vont se poursuivre en 2022, mais "le pire" sera au premier semestre, a indiqué le patron du groupe. "C’est concentré sur quelques fournisseurs (...) On ne peut pas espérer que ce soit résolu à court terme". 500 000 voitures ne seront pas produites à cause des pénuries, a confirmé le dirigeant.
Le groupe a cependant réussi à réduire ses coûts fixes de deux milliards d’euros par an "avec plus d’un an d’avance" sur son plan, a souligné le DG. L'entreprise comptait parvenir en 2023 à une réduction de 30 % de son point mort, c’est-à-dire les volumes nécessaires pour que le groupe atteigne l’équilibre financier, par rapport au niveau de 2019.
Préparer l'avenir
Dans ce contexte, Luca de Meo s’est dit confiant pour 2022 y compris pour atteindre les objectifs européens en matière d’émissions de CO2 pour 2021. La réglementation Corporate Average Fuel Economy (CAFE) impose aux constructeurs automobiles européens de respecter, en moyenne, un niveau d’émission de 95 grammes de CO2/km au sein de leur flotte de véhicules sous peine d'amendes.
Enfin, le directeur financier de Renault pense que l’entreprise devrait pouvoir rembourser dès que possible le solde d’un prêt de 3 milliards d’euros (3,44 milliards de dollars) soutenu par l’État français, le principal actionnaire de la marque au losange. (avec AFP)