Le groupe automobile aux quatorze marques (Peugeot, Fiat, Opel, Citroën, DS...) a signé en direct auprès de Vulcan pour 81 000 à 99 000 tonnes d'hydroxyde de lithium, livrées entre 2026 et 2031, ce qui permettrait d'équiper plusieurs centaines de milliers de voitures. Vulcan a déjà comme client Renault, pour 6000 à 17 000 tonnes de lithium par an, soit des batteries pour environ 300 000 voitures.

Ce projet de mine et de raffinerie dans la haute vallée du Rhin, en Allemagne, est un des principaux projets européens d'extraction de lithium, pensés pour être moins polluants que la production actuelle en Australie et en Amérique du Sud.

Ce métal, dont l'approvisionnement est surtout contrôlé par la Chine, entre dans la composition des batteries rechargeables les plus utilisées dans les véhicules électriques. Le projet de Vulcan "utilise l'énergie géothermique pour produire de l'hydroxyde de lithium pour batterie à partir de saumure, sans utiliser de combustibles fossiles et en utilisant un minimum d'eau", expliquent les deux groupes dans un communiqué.

"Le projet Vulcan Zero Carbon Lithium entend également réduire la distance de transport des produits chimiques à base de lithium en Europe, et notre implantation en Allemagne, à proximité des gigafactories européennes de Stellantis, s'inscrit dans cette stratégie", a précisé Francis Wedin, PDG de Vulcan, cité dans le communiqué.

Stellantis compte réaliser plus de 70 % de ses ventes en hybride ou électrique en Europe d'ici 2030, et plus de 40 % aux États-Unis. Le groupe belge Umicore, qui produit des cathodes (un des éléments des batteries), a également passé commande auprès de Vulcan pour 28 000 à 42 000 tonnes de lithium livrées entre 2025 et 2030, pour sa nouvelle giga-usine en cours de construction en Pologne. Vulcan est également soutenu par le grand fonds européen EIT Innoenergy, dans lequel Volkswagen a pris des parts début novembre. (avec AFP)