Cette crise devrait se résoudre "à court terme", a-t-il assuré à l'occasion d'une intervention à distance lors de l'Italian Tech Week à Turin, qui réunit des start-up, fonds d'investissement et entrepreneurs du monde de la technologie.

"Il y a beaucoup d'usines de fabrication de puces qui sont en train d'être construites", a fait valoir le patron de Tesla, ajoutant que cette augmentation des capacités devrait permettre de "fournir des puces d'ici l'année prochaine".   

Dans le secteur de l'automobile, la demande en composants est très forte pour alimenter l'essor des véhicules électriques, dans un contexte de reprise de l'activité après la levée des restrictions sanitaires dues à la pandémie.

Or, les constructeurs se trouvent en concurrence avec d'autres industries gourmandes en puces − ordinateurs, smartphones, objets connectés − qui captent une bonne part de l'offre. Tesla a, jusqu'à présent, pu contourner une bonne partie de la pénurie en utilisant de nouveaux modèles de puces et en réécrivant les logiciels en conséquence. Le groupe a livré un nombre record de véhicules au deuxième trimestre, faisant presque doubler son chiffre d'affaires et décupler son bénéfice net, qui a dépassé pour la première fois un milliard de dollars.

Dans un contexte de flambée mondiale des prix de l'énergie, Elon Musk a plaidé en faveur d'un recours accru à des centrales nucléaires, assurant qu'elles "ne présentent pas de danger""À long terme, nous obtiendrons la plus grande partie de l'énergie par le solaire, l'éolien et l'hydraulique, mais les gens devraient aussi penser positivement à l'énergie nucléaire".

Elon Musk s'est dit "surpris" par la décision de plusieurs pays de tourner la page de l'énergie nucléaire alors que cette dernière est "tout à fait sûre". Selon le patron de Tesla, "il a été prouvé qu'il y a beaucoup plus de risques pour la santé avec les centrales au charbon qu'avec les centrales nucléaires""Nous devrions avoir plus d'énergie nucléaire ou au moins ne pas fermer les centrales nucléaires que nous avons déjà, car je pense qu'elles ne présentent pas de danger", a-t-il souligné.   

Cette vision est partagée par John Elkann, président du conseil d'administration du groupe automobile Stellantis, présent à la Tech Week pour dialoguer avec Elon Musk. Afin de "produire de l'énergie sans avoir à émettre du CO2", "le nucléaire est une solution qui existe, une solution sûre et une solution que nous devrions absolument développer fortement", a-t-il jugé.

"Les prix de l'uranium augmentent parce que des pays comme la Chine et l'Inde sont en train de se nucléariser et c'est une indication très forte de ce que nous devrions faire". Parallèlement, l'industrie automobile s'engage fortement pour le développement des énergies renouvelables, a nuancé John Elkann. "Je pense qu'en fin de compte le soleil, qui est la plus grande source d'énergie, sera la solution à long terme", a-t-il conclu.