Il y a peu, lors d'une table ronde de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Philippe Brunet, directeur des groupes motopropulseurs thermiques et électriques du groupe, a évoqué le cas épineux de Dacia.

Au fil des années, le constructeur roumain a fait de la praticité et de l'économie ses principaux points forts. Mais plus le temps passe et plus l'électrification devient une évidence pour de nombreuses firmes, y compris Dacia.

En raison du coût encore élevé de la mobilité verte, le constructeur ne dispose aujourd'hui que de la Spring comme modèle entièrement électrique. Et il n'est pas prévu de donner immédiatement un petit frère au crossover urbain car, comme l'a expliqué Brunet, la marque va d'abord faire cap sur les moteurs hybrides.

"[Les moteurs hybrides] constituent un excellent compromis pour obtenir une réduction significative du CO2 tout en maîtrisant les coûts", a-t-il commenté. "Les batteries représentent aujourd'hui 50% du coût d'une voiture électrique, alors qu'un moteur thermique ne dépasse pas 20 à 25%."

Il faudra donc patienter quelques années de plus avant de voir pulluler les Dacia 100% électriques, le temps que le coût d'exploitation de ces technologies baisse. "À partir de 2026, Dacia pourra aussi passer au 100% électrique", a affirmé Brunet. "Il ne reste plus qu'à attendre la prochaine génération de batteries qui nous permettra de passer au zéro émission."

Alors, que pouvons-nous attendre du futur de Dacia ? Naturellement, Renault aura un grand rôle à jouer. En 2021, la marque au losange dévoilera la très attendue R5 électrique, qui coûtera le même prix qu'une Clio tout en conservant le même niveau de rentabilité.

Une fois que les technologies utilisées sur la R5 auront été rentabilisées, celles-ci seront installées à bord de l'héritière électrique de la Sandero. "Il n'y a pas encore de calendrier précis", a simplement répondu Brunet. Mais selon toute vraisemblance, attendez-vous à une annonce en 2026.