Renault a des projets très ambitieux pour la voiture électrique et a déjà commencé à regarder autour de lui pour répondre à l'énorme demande de batteries qu'aura, une fois en service, son pôle dédié aux véhicules électrique en France, ElectriCity.
C'est ce qu'ont révélé Bloomberg et Reuters en citant des personnes proches du dossier et en rapportant également les noms de certaines entreprises avec lesquelles ils auraient établi les premiers contacts. Il y a le groupe chinois Envision, qui a déjà obtenu une partie des commandes, mais aussi ACC (Automotive Cells Company), qui est la coentreprise entre Stellantis et Total, et la startup française Verkor, dans laquelle le Losange pourrait également prendre des parts.
Douai au cœur des plans
Le partenariat avec Envision s'inscrirait dans le cadre d'un plan plus vaste, qui, selon les rumeurs, pourrait même aboutir à un discours du président français Emmanuel Macron. Entre-temps, on sait qu'Envision a l'intention de construire une grande Gigafactory dans le pays pour la production de batteries, avec un investissement qui pourrait atteindre un total du chiffre monstrueux de plus de 2,5 milliards d'euros.
La nouvelle usine du groupe chinois sera construite à Douai, là même où l'entreprise entend construire le "berceau" de la Mégane électrique et des nouvelles Renault 4 et Renault 5. C'est là que naîtra le maxi-pôle issu de la fusion avec les deux autres sites de Renault à Maubeuge et Ruitz. L'objectif est de construire 400 000 voitures électriques par an.
La Renaulution en marche
Le plan s'inscrirait ainsi dans la stratégie d'électrification Renaulution, sur laquelle l'entreprise mise beaucoup pour acquérir un rôle central dans la décarbonisation de la voiture européenne.
Pour l'instant, ni Renault ni les trois partenaires potentiels n'ont fait de déclarations sur une éventuelle coopération. Toutefois, si au moins un des accords est conclu, un nouveau fournisseur de batteries de Losange rejoindra LG Energy Solution, qui équipe actuellement la Zoe.