Voici une affaire dont Tesla se serait bien passé, d'autant plus qu'elle concerne un ancien de ses salariés. En effet, la firme californienne accuse un ancien collaborateur d'avoir volé 26'000 dossiers confidentiels entre son embauche le 28 décembre 2020 et son licenciement pour ces faits une semaine plus tard. Le constructeur a déposé, vendredi dernier, une plainte devant un tribunal de Californie.

Des téléchargements interdits ont été repérés le 6 janvier 2021, et cet ingénieur informatique, qui télétravaillait en raison de la pandémie, a assuré qu'il ne s'agissait que de dossiers administratifs personnels, selon cette plainte consultée par l'AFP. Cependant, Tesla, qui explique l'avoir immédiatement convoqué en visioconférence lorsque les téléchargements ont été signalés, accuse également cet ex-salarié d'avoir cherché à détruire les preuves.

Le constructeur assure que lors de cet entretien, l'ingénieur a refusé de donner l'accès à son ordinateur, et "a pu être vu (...) se pressant d'effacer des informations de son ordinateur", détaille la plainte.

L'homme s'est ensuite, à la demande des responsables de la marque qui l'avaient convoqué, identifié sur le site de Dropbox, qui permet du stockage de fichiers en ligne. "Cela a révélé que les mêmes fichiers Tesla confidentiels vus sur son ordinateur portable étaient toujours disponibles via son compte de stockage cloud", indique encore la plainte déposée par le constructeur de véhicules électriques.

Les téléchargements ont ainsi commencé le 31 décembre 2020, et ont duré jusqu'au 4 janvier 2021, avec des téléchargements "additionnels" le 6 janvier, selon Tesla. Les fichiers téléchargés "n'ont rien à voir avec ses responsabilités", et concernent l'automatisation de certains procédés de fabrication et de commercialisation, qui pourraient être utiles à un concurrent "pour créer un système automatisé similaire en fraction du temps et avec une fraction de l'argent dépensés par Tesla pour le construire"

"Après avoir découvert le vol (...) des secrets commerciaux de Tesla, et en raison de son mensonge et dissimulations répétés au cours de l'enquête, Tesla a renvoyé l'ingénieur le jour-même", est-il encore précisé. Ce même ingénieur qui a expliqué au New York Post avoir transféré ces documents dans sa Dropbox par erreur. Reste à voir ce que la justice pensera de sa version des faits.