Quelques semaines après son passage au Journal Officiel le rendant légal, le Rétrofit connaît une nouvelle avancée en France, grâce au plan de relance mis en place par le gouvernement pour aider le secteur de l'automobile. Pour faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19, l'État va en effet apporter des aides aux groupes automobiles et plus largement au secteur, à condition que les acteurs aillent vers une automobile plus verte.

C'est évidemment le cas des acteurs du Rétrofit, qui ont lancé une filière de conversion de véhicules thermique à l'électrique et se sont regroupés sous l'association des Acteurs de l'Industrie du Rétrofit électrique (AIRe). Militant depuis plusieurs mois pour l'adoption du Rétrofit au Journal Officiel, le collectif espérait également ajouter la possibilité d'une subvention d'État mais cet objectif était à plus long terme. La crise a toutefois changé les choses, et le gouvernement a confirmé que le Rétrofit serait éligible à 5000 euros de prime au maximum, selon les revenus par foyer. Cela s'ajoutera aux aides décidées par les régions ou les villes, à l'image de celle proposée par la ville de Grenoble.

"Cette annonce est une nouvelle très positive pour la filière industrielle du Rétrofit", a déclaré Arnaud Pigounides, co-président de l'association AIRe, en compagnie de Gérard Feldzer. "C'est une reconnaissance en tant que solution innovante qui répond parfaitement aux enjeux de mobilité durable, d’industrie française, de transition énergétique et d'économie circulaire. Le Rétrofit est une solution de bon sens, car cela consiste à mettre une nouvelle motorisation et des batteries neuves et d’une sécurité optimale dans une voiture thermique en très bon état et ainsi lui permettre de rouler beaucoup plus longtemps sans polluer."

"C'est une innovation clé pour capitaliser sur notre savoir-faire automobile, convertir au lieu de mettre à la casse des voitures diesel ou essence en très bon état et créer une filière made in France vertueuse et créatrice d'emploi. Cette technologie d’avenir s'inscrit parfaitement dans ''le plan de défense de l'industrie française". Le soutien et l'implication des pouvoirs publics sont indispensables pour pouvoir développer la filière, accompagner et aider les acteurs, octroyer des aides financières aux particuliers et professionnels pour convertir leurs véhicules en électrique. Cela nous permettra de convertir 1 million de véhicules, ce qui est une belle et salutaire ambition."