Encore impossible à homologuer actuellement, le Rétrofit va rapidement prendre une place importante en France, puisqu'il sera officiellement possible dès le mois prochain. L'objectif est de convertir les voitures essence ou diesel de plus de cinq ans, et les motos de plus de trois ans, en véhicules électriques pouvant circuler avec la vignette Crit'Air 0. Cette nouvelle alternative est donc proposée par le gouvernement et va être soutenue par la ville de Grenoble, puisque celle-ci proposera une aide à la conversion pour les personnes souhaitant modifier leur véhicule.
"Le soutien de la Métropole Grenobloise, qui a toujours été un territoire précurseur et actif en matière de protection de la qualité de l'air, est une importante référence", a expliqué Arnaud Pigounides, co-Président de l'AIRe, l'association regroupant les Acteurs de l'Industrie du Rétrofit électrique. "Après des mois de travail pour obtenir l'homologation et à quelques jours de la parution du projet d'arrêté Rétrofit au Journal officiel de la République Française, les membres de l'association AIRe vont pouvoir mieux développer la filière dans des régions et des villes partenaires."
"Au même titre qu'un véhicule électrique neuf ou d'occasion, la conversion à l'électrique doit être soutenue par l'État et les régions. Aussi, nous appelons toutes les régions françaises, les collectivités et tous les candidats aux élections municipales à inscrire le Rétrofit dans leurs programmes. Une vraie prime à la conversion ou à la transformation est plus vertueuse qu'une prime à la casse. C'est de l'économie circulaire pure et une vraie bonne nouvelle pour les professionnels et particuliers qui souhaitent conserver leur véhicule."
Les aides proposées par la Grenoble Alpes Métropole s'adresseront aux particuliers et seront indexées sur les revenus du foyer fiscal, avec un plafond à 7200 euros. Pour les entreprises, la métropole proposera une prime de 4000 euros pour un utilitaire de moins de 2,5 tonnes, et de 6000 euros pour les utilitaires au poids supérieur. Les entreprises concernées sont celles de moins de 250 salariés, comprenant les associations et les professions libérales, et les entreprises pourront faire équiper une flotte allant jusqu'à cinq véhicules. Ces aides ne concernent pour l'instant que les véhicules utilitaires.