De nombreuses start-ups se lancent sur le marché de l'automobile électrique, et sur le développement de voitures d'avenir, souvent soutenues par des investisseurs parmi les plus riches au monde. C'est notamment le cas en Chine, où de nombreux constructeurs émergent grâce à l'apport financier de géants de divers domaines, notamment de l'immobilier. Mais pour Sono Motors, qui travaille actuellement sur le projet Sion, une voiture électrique et solaire, les temps sont plus durs.
"Depuis le premier jour de notre voyage, un principe a toujours servi de précepte fondamental à Sono Motors", explique l'équipe de management de la start-up dans un communiqué. "Il dit que notre priorité doit être la protection de la planète et de l'environnement, de la nature et de l'être humain. Pour une planète en bonne santé et pour les futures générations. Développer une voiture et des technologies disruptives requiert des investissements élevés. Nous avons pris un chemin classique pour financer notre projet."
"Durant le processus de nombreuses négociations avec des investisseurs venus du monde entier, nous avons réalisé que les attentes d'un investissement classique et nos valeurs ne correspondaient pas. Nous avons fait face au risque de perdre nos technologies clés auprès d'investisseurs qui ne partagent pas nos convictions. Cela aurait été la fin du projet Sion, la fin de ce que l'on avait promis. Nous avons donc choisi nos valeurs et décidé d'aller contre la vente. Nous nous tiendrons à nos croyances et continuerons ce que nous avons commencé. Ensemble, avec des gens comme vous qui croyez en notre mission."
Le résultat de ce problème lié aux investisseurs est simple : l'entreprise manque de fonds pour poursuivre son développement, et surtout le développement de son premier modèle. Dans le communiqué, l'équipe de management répète qu'elle aurait pu décider de prendre l'argent d'un investisseur très important, mais que les valeurs qu'elle prône ont la priorité. Mais pour cela, elle confirme avoir besoin de 50 millions d'euros avant le 30 décembre. Ou, précise-t-elle, "l'équivalent de 2000 voitures payées. Cette somme est nécessaire de manière à investir dans des infrastructures de production et dans la production de prototype."
En date du 3 décembre, la campagne nommée '50 Millions. 30 Jours. Un objectif' a atteint plus de trois millions d'euros. Un rythme pour l'instant trop peu suffisant pour atteindre les 50 millions demandés, mais qui laisse penser que la survie de la start-up et de son projet de voiture solaire intéresse grandement, notamment en Allemagne. Les dons sont ouverts à tout le monde, les réservations de voitures aussi, pour un prix total qui avoisinera les 25'000 euros, batterie incluse.