Des supercars électriques, vous devez certainement en avoir vu des tonnes, au point même de ne même plus vous rappeler de leur nom. Si nous vous parlons d'Aspark, ce nom doit vaguement vous dire quelque chose, et vous avez bonne mémoire puisque la marque japonaise avait présenté en 2017, à l'occasion du Salon de Francfort, un concept-car de supercar 100 % électrique. À cette époque, vous vous étiez sûrement dit, tout comme nous, qu'il ne découlerait jamais sur une voiture de série, faute de moyens. Aspark nous a fait mentir puisque le constructeur dévoile, à l'occasion du Salon de Dubaï, la version de série de son concept-car présenté il y a deux ans : la Owl.


Une voiture de course pour la route
Dans le détail, la Owl mesure 4,79 mètres de long, 1,94 mètre de large, 99 centimètres de hauteur et 2,75 mètres d'empattement. Des mensurations de voitures de course en somme, agrémentées de jantes de 20 pouces à l'avant et 21 pouces à l'arrière. Grâce à un système de suspensions hydrauliques sur trois niveaux, la hauteur de caisse peut varier de huit à 16 centimètres. Par rapport au concept-car, la version de série a eu le droit à un léger remodelage des vitres latérales, les rétroviseurs sont assistés par de petites caméras, et l'aileron est mobile et automatique, se déployant à 150 km/h et se rétractant à 100 km/h. À l'intérieur, vous aurez de quoi faire avec pas moins de quatre écrans permettant de regrouper instrumentation et informations nécessaires à la conduite. Quelques commandes sont situées au niveau du plafonnier comme la McLaren Speedtail.
2012 chevaux et 2000 Nm
Du côté des performances, c'est évidemment du même acabit que les Lotus Evija, Rimac C_Two et autres Pininfarina Battista, Aspark annonce 2012 chevaux et environ 2000 Nm de couple. Les quatre moteurs électriques sont alimentés par une batterie lithium de 64 kWh. L'autonomie est annoncée à 450 kilomètres avec une seule charge selon l'ancestrale cycle d'homologation NEDC. La batterie dispose d'ailleurs d’un système de surveillance permettant de scruter en permanence le niveau de chaque cellule. Cela permet de protéger la batterie contre les surcharges, les décharges excessives ou encore les surchauffes. Avec 1900 kilos à vide annoncés par le constructeur (nous sommes loin des 1460 kilos annoncés sur le concept-car à la base), la Owl pourrait presque faire office de poids plume. Les ingénieurs ont utilisé de nombreux matériaux légers dont une structure en fibre de carbone de 120 kilos seulement, ou encore des panneaux de carrosserie en CFRP pour un poids total de 180 kilos.
Plus chère qu'une Bugatti Chiron
Les performances annoncées sont tout simplement monstrueuses avec un 0 à 100 km/h annoncé en 1,7 seconde, un 0 à 300 km/h en 10,6 secondes et une vitesse de pointe de 400 km/h. Techniquement, il faut de quoi ralentir l'engin. Pour cela, les ingénieurs ont doté la voiture de freins en céramique avec des étriers de dix pistons à l'avant et quatre pistons à l'arrière. Du côté des pneumatiques, Aspark propose des Michelin Pilot Sport Cup 2 R ou bien des Pirelli P Zero. Assemblée en Italie par la Manifattura Automobili Torino, l'Aspark Owl sera produite à seulement 50 exemplaires, réclamant chacun 2,9 millions d'euros minimum et un acompte de 50'000 euros suite à la commande. Les clients seront livrés à partir du deuxième trimestre 2020.