Un ingénieur anglais a mis au point une technologie qui pourrait, à moyen terme, révolutionner l'automobile électrique et mettre fin à deux problèmes souvent cités dans le développement du 'zéro émission', à savoir l'autonomie de ces voitures, mais aussi le recyclage des batteries, même si celui-ci est déjà un problème largement réglé, puisque les batteries à venir ne contiendront presque plus de métaux rares et difficiles à recycler.

Trevor Jackson a lancé il y a 20 ans des recherches sur des technologies de batteries électriques et le brevet auquel il est arrivé récemment a été vendu à Austin Electric, une entreprise d'ingénierie basée dans l'Essex, qui utilise d'ailleurs le logo de l'ancienne entreprise automobile Austin Motor Company. Le directeur d'Austin Electric, Danny Corcoran, est d'ailleurs le premier à se féliciter d'un tel projet : "Je suis convaincu qu’elle peut contribuer à déclencher la prochaine révolution industrielle. Les avantages par rapport aux batteries traditionnelles sont énormes."

L'invention de Trevor Jackson est encore peu populaire, et il assure que la raison est simple, puisqu'il accuse le lobby des constructeurs automobiles de lui avoir barré la route lorsqu'il a présenté les premiers prototypes, il y a déjà dix ans. Et si les constructeurs lui ont fait barrage, c'est selon lui car sa technologie avait été approuvée par l'agence fédérale britannique d'échanges et d'investissements, et que les constructeurs ont eu peur d'une nouveauté supérieure à leurs inventions.

Sa batterie utilise de l'aluminium, et non du lithium, ce qui permet évidemment de disposer de ressources bien plus abondantes et plus connues en matières de recyclage, et Jackson assure qu'une fois développée au maximum de ses capacités, sa batterie pourrait assurer, à poids égal, une autonomie neuf fois supérieure à celle des batteries au lithium. Il explique même qu'il serait facile de leur faire parcourir 2400 km, en coûtant environ six fois moins qu'une batterie au lithium. Validée par deux universités françaises, la technologie pour laquelle il a reçu une subvention approchant 125'000 euros va désormais être développée par Austin Electric.