Marchionne l'avait promis. Lors de l'une de ses dernières apparitions officielles, pour la présentation du plan industriel en juin 2018, il avait annoncé l'arrivée des premiers modèles électriques du groupe.
Après avoir présenté les premiers modèles hybrides rechargeables basés sur les Jeep Compass et Renegade au Salon de Genève, FCA se prépare en effet à dévoiler la Fiat 500 électrique, qui sera produite dans l'usine de Mirafiori, où la chaîne de production du modèle a été inaugurée il y a quelques jours. En attendant de la voir dans sa forme définitive, nous avons essayé de l'imaginer à partir de tout ce que nous savons déjà d'elle !
Celle qui fera ses débuts au prochain Salon de l'automobile de Genève, en mars 2020, sera lancée commercialement dans un an, pour son anniversaire, le 4 juillet 2020.
Une nouvelle plateforme
Tout d'abord, la Fiat 500 Électrique apportera à ses débuts une nouvelle plate-forme spécialement conçue pour les futurs modèles zéro émission du groupe. La voiture, pour faire de la place pour ses batteries dans son plancher, sera plus grande (surtout en hauteur), mais respectera pleinement les canons stylistiques si chers à la citadine turinoise.
Une robe "classique
L'accent sera mis sur un look néo-rétro, avec des roues "pleines" qui garantissent également un meilleur aérodynamisme. C'est pour cette même raison qu'il aura une partie avant avec des prises d'air réduites au minimum et des poignées intégrées dans les portes. des joncs chromés - comme d'autres éléments - rappellent la 500 originale "et plus précisément la version L de 1968". La voiture est également équipée de rétroviseurs traditionnels, mais il est possible que, comme d'autres modèles électriques, toujours pour réduire la friction aérodynamique, ils pourraient être remplacés par des caméras. On pense aux Audi e-tron et Honda e (voir les essais en liens).
La gamme se dédouble
La nouvelle 500 Électrique pourrait également présenter une autre nouveauté intéressante. En plus de la carrosserie traditionnelle à trois portes, elle pouvait en effet être présentée dans un look inhabituel à cinq portes avec des portes arrière, petites mais fonctionnelles, à ouverture antagoniste.
Quelle place sur le marché ?
Selon Olivier François, président de Fiat Automobiles, la 500 Électrique veut s'imposer comme une sorte de "Urban Tesla". Une Tesla urbaine. Cela signifie qu'elle restera fidèle au concept de citadine qui l'a toujours distinguée. Si l'on considère qu'aujourd'hui la version traditionnelle mesure 3,57 mètres de long, la version zéro émission restera certainement en dessous de 4 mètres. Elle restera dans le segment A, qui commence à s'élargir. Peut-être plus près de la Mini Cooper SE (3,82 mètres) que de la Honda e et (3,90 mètres).
Une gamme "modulaire"
L'autonomie de la nouvelle Fiat 500 zéro émission mérite une mention particulière. Comme le montre le concept Centoventi présenté à Genève en mars 2019, la voiture pourrait adopter une solution modulaire pour les batteries (un peu comme la Volkswagen ID.3 et en général tous les modèles basés sur la plateforme MEB). De cette façon, la citadine de Turin pourrait proposer des batteries de différentes tailles en fonction des besoins des conducteurs. Le défi qu'elle devra relever ne sera donc pas tant le nombre de kilomètres qu'elle pourra parcourir avec une recharge, mais le temps qu'il lui faudra pour se recharger, au moins partiellement.
En ce qui concerne le prix, en revanche, si l'on considère que les voitures du segment supérieur dépassent légèrement les 30'000 euros (voir les Peugeot e-208 et Opel Corsa-e), la 500 électrique devrait avoir un prix de départ compris entre 25'000 et 29'000 euros. Une fourchette calculée également sur le fait que la smart EQ fortwo, qui a deux sièges et 160 km d'autonomie, débute elle à 25'000 euros.
Ce n'est pas la première 500 électrique
Tout le monde attend la nouvelle Fiat 500 Électrique, un véritable modèle clé dans la course à l'électrification de FCA. Mais à y regarder de plus près, une 500 électrique a déjà été produite. Elle date de 2014 et était réservée au marché californien. Là, en effet, une loi oblige les constructeurs à vendre des voitures à zéro émission. Il y avait donc bien une 500e, construite sur la base de la Fiat 500 "normale". Elle embarquait des batteries de 24 kWh, annonçait une autonomie de 135 km et un 0 à 100 km/h en 8 secondes.
Vendue à un peu plus de 32'000 $, son prix était tellement inférieur au coût de production que Marchionne avait marqué le coup avec une phrase enstée dans l'histoire. Sur le ton de la blague il avait dit : "J'espère que vous n'achetez pas la 500 électrique, car chaque fois que je la vends, je perds 14'000 $. Je suis assez honnête pour l'admettre."
Mais maintenant que la voiture électrique est dans l'air du temps, la situation sera sans doute toute autre pour la 500 Électrique.