La décision prise par Bluely, service d'autopartage lyonnais possédant la majorité des bornes de recharge de la ville rhodanienne, d'augmenter massivement les tarifs de ses bornes en libre-service, n'a pas plu aux habitants de la ville. Adoptés après un simple mail, que tous les utilisateurs n'ont pas reçu, les tarifs mis en place par l'exploitant étaient prohibitifs et ont été largement relayés dans les médias.

Avant cela, le plafonnement des tarifs était fixé à 5 euros la nuit, entre 22h et 8h, ce qui permettait de faire le plein d'énergie pour une somme raisonnable. Mais les prix avaient finalement augmenté et une personne laissant sa voiture de 22h à 8h devait s'acquitter d'une facture de 40 euros ! Les nouveaux tarifs de Bluely étaient de 2 euros la demi-heure, jour comme nuit, sans aucun plafond.

"Je ne vois pas comment je peux utiliser une voiture électrique dans ces conditions, mais ça n'aurait pas de sens de vendre mon électrique pour une voiture essence", s'était inquiété un habitant de la ville, après avoir dû payer 42 euros pour une seule nuit de recharge. Il avait fait un calcul rapide sur le coût de revient de son véhicule électrique : "J'ai calculé, et au niveau coût, c'est comme si je conduisais une essence qui consomme 14 l/100 km."

Finalement, l'exploitant des bornes a décidé de faire machine arrière et de revenir aux anciens tarifs... ou presque. En journée, les prix repasseront donc à 1 euro la première heure et 3 euros les heures suivantes. Mais c'est surtout la nuit, où les possesseurs de véhicules électriques en profitent le plus, que ce retour en arrière va leur faire plaisir puisque le plafond est réinstauré, à 6 euros. Une petite hausse au passage qui peut faire tiquer, mais qui sera sans doute vue comme minime en comparaison de celle subie récemment. 

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