La rentabilité des plateformes utilisées par VAG (Volkswagen Audi Group) n'était plus à prouver, puisqu'elles sont partagées par Volkswagen, Audi, Seat ou encore Škoda. Mais le dernier châssis conçu par le géant allemand, répondant au doux nom de MEB, va sortir de la maison et sera utilisé... sur des Ford ! Comme on le prédisait récemment, la marque à l'ovale bleu et VW ont passé un accord portant sur l'utilisation de la nouvelle plateforme du groupe.

Cette fameuse MEB est en réalité la base électrique sur laquelle seront basés les véhicules 'zéro émission' du groupe, dont la gamme ID de Volkswagen, dont l'ID. 3, mais aussi sa jumelle Seat El-Born, ou encore la Škoda Vision, ainsi que le futur Audi Q4 e-tron. Elle a aussi servi de base à la plateforme PPE, qui sera utilisée dans le groupe pour les modèles plus luxueux, comme la Porsche Taycan ou l'Audi e-tron GT.

L'alliance entre Ford et Volkswagen a débuté en janvier cette année, avec un partenariat concernant les véhicules utilitaires, et celui-ci se développe désormais sur l'automobile électrique, qui est la clé de voûte de l'avenir des deux marques. Un modèle Ford est déjà prévu pour 2023 avec cette plateforme MEB avec un objectif de 600'000 unités, et un deuxième est déjà au centre des négociations entre les deux géants. Mais l'électrique n'est pas le seul domaine dans lequel cette collaboration va s'étendre, puisque la voiture autonome fait également partie de l'accord.

Volkswagen va en effet investir 2,6 milliards de dollars dans Argo AI, la filiale de Ford axée sur le développement des voitures autonomes. Cet investissement se partagera entre un milliard d'apport financier pur et l'intégration d'AID, le département des voitures autonomes de VAG, au sein d'Argo AI. Cela devrait permettre, selon les deux acteurs, de valoriser Argo AI à plus de 7 milliards de dollars. Les deux constructeurs seront actionnaires à part égale dans Argo, puisque VW va acheter 500 millions de dollars d'actions sur les trois prochaines années, tandis que Ford injectera les 600 millions promis à la start-up, dans laquelle la marque avait déjà investi un milliard de dollars.

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