Après en avoir longuement parlé, le groupe BMW a enfin présenté la Mini Cooper SE, version entièrement électrique de la citadine. Avec sa batterie de 32,6 kWh, la voiture ne fait pas de miracle en matière d'autonomie, permettant de parcourir entre 235 et 270 km avec une charge. Certains trouvent que c'est un peu léger, mais BMW estime qu'il n'était pas pertinent de monter une batterie plus grosse.
Dans un entretien accordé à Automotive News, Oliver Zipse, le directeur de la production de BMW, a expliqué que l'autonomie de la Mini Cooper SE correspondait parfaitement aux besoins des citadins, qui constitueront l'essentiel de la clientèle. Selon les dires de ce responsable, qui pourrait prendre la suite de l'ex-PDG Harald Krueger, le groupe BMW ne voulait pas installer de batterie plus grosse pour maintenir un prix de vente raisonnable, et considérait du reste que cela n'était pas nécessaire compte tenu du positionnement du véhicule.
Pour mémoire, la Mini Cooper SE est vendue à partir de 32'900 euros, bonus écologique non déduit. À titre de comparaison, une Peugeot e-208, dotée d'une batterie plus grosse et offrant une meilleure autonomie (340 km), débute à 32'100 euros. Et sa cousine l'Opel Corsa-e est vendue 29'900 euros dans sa configuration de base. Mais ces deux modèles n'ont pas le côté premium de la Mini et sont en retrait sur le plan des performances, avec un déficit de puissance de près de 50 ch (136 contre 184 pour la Mini). Il faudra en outre attendre de connaître le niveau d'équipements de la Mini Cooper SE pour pouvoir établir une comparaison réellement pertinente.
Il ne paraît pas inutile non plus d'évoquer le cas de la Honda e, qui devrait elle aussi offrir une autonomie assez limitée. Comme la Mini, elle privilégiera d'abord l'agrément de conduite (du moins d'après le discours de Honda) et se positionnera sur le segment des citadines chics et branchées.