La transition écologique qui est actuellement mise en place en France pour aller vers le 'zéro émission' comprend le passage à des véhicules à faibles émissions, tels que les véhicules hybrides rechargeables, et ceux à très faibles émissions que représentent les voitures électriques et à hydrogène. La Loi d'orientation des mobilités, votée récemment, mettra d'ailleurs en avant ces dernières, au travers de différents articles visant à les mettre en avant.

Cela pourrait passer par l'assouplissement drastique des interdictions liées aux transformations de voitures, afin de pouvoir proposer la conversion des véhicules existants comme alternative à l'achat de voitures 100 % électriques, encore difficilement accessibles pour les petits budgets. Une opération qui est actuellement impossible sur le plan administratif puisque les voitures sont homologuées avec une motorisation spécifique et spécifiée, et qu'il est déjà très compliqué de changer le moteur d'une voiture pour passer d'un bloc thermique à un autre.

Néanmoins, plusieurs entreprises capables de proposer ce genre de services ont formé l'association AIRe (Acteurs Industriels du Retrofit électrique) et ont engagé en commun des discussions avec les ministères des Transports et de la Transition écologique, afin d'autoriser de telles modifications et ainsi donner une seconde vie aux voitures à moteur thermique, qui subiront rapidement le courroux de diverses législations.

Changer les normes d'homologation

Un des membres de AIRe, Transition One, assure que les discussions avancent dans le bon sens, comme l'explique le directeur de l'entreprise, Aymeric Libeau : "Le contexte est positif. Les services techniques, que ce soit l'UTAC ou le CNRV sont pour un changement. Les discussions sont en bonne voie et nous nous sommes fixés pour objectif la signature d'un arrêté au 31 décembre 2019. Ce qui signifie que l'activité pourrait débuter dès l'année prochaine."

L'arrêté qui pourrait être adopté cadrerait l'homologation uniquement autour du moteur, alors que c'est actuellement l'ensemble de la voiture qui doit être homologué, notamment en termes de sécurité. Malheureusement, cela empêche toute conversion sur un véhicule âgé, puisque ceux-ci ne sont plus du tout aux normes des crash-tests actuels. Une fois ce point changé, il faudra simplement passer outre l'accord - actuellement nécessaire - des constructeurs, et les procédés pourront officiellement être autorisés.

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