Le marché automobile est en pleine mutation, l'occasion pour certaines entreprises de s'octroyer une part de ce juteux marché. Cofondée par EDF et la start-up californienne Nuvve, Dreev est une jeune société qui va permettre aux propriétaires de véhicules électriques de revendre l'électricité qu'ils n'utilisent pas. Il s'agit d'un service permettant de recycler en quelques sorte l'électricité emmagasinée dans les batteries des voitures électriques. Une énergie qui, bien évidemment, n'est pas utilisée et qui pourra être réinjectée dans le réseau. Ce système est actuellement en cours de développement et pourrait inclure les particuliers d'ici le début de la prochaine décennie.
Le client d'une voiture électrique sera bien évidemment rémunéré, par des montants qui devraient être assez modestes mais qui devraient couvrir les frais annuels qu'impliquent l'usage d'une voiture électrique d'après les dires d'Eric Mévellec, le dirigeant de Dreev. Ces voitures pourraient également, d'une manière très modeste là aussi, nourrir le réseau électrique local puisque, rappelons-le, une voiture électrique reste à 96 % de son temps statique et très souvent branchée. "Ce système a beaucoup de vertus", précise Eric Mévellec. "C’est d’abord un bon moyen d’exploiter des ressources qu’on a sous la main. Tout le monde ne sait pas qu’un véhicule électrique reste statique pendant 96 % du temps, ce qui offre une large plage de temps pour exploiter l’électricité contenue dans la batterie."
Dreev va d'abord viser les entreprises et les collectivités avant de tenter un déploiement à plus grande échelle. C'est du côté de Bordeaux que la première installation va voir le jour, et plus précisément sur le site de l'entreprise Hotravail. Un second projet d'installation est également prévu au sein de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). D'ici un peu plus de deux ans, Dreev devrait également investir le marché des particuliers désireux de prendre part à la transition énergétique. "Dans un premier temps, cette offre que nous lançons va concerner les entreprises et les collectivités : ce sont en effet les deux meilleurs vecteurs pour entamer un développement à grande échelle", explique Juliette Antoine Simon, la directrice générale d’Izivia, la filiale d’EDF qui gère toute l’installation et l’exploitation des bornes de recharge. "D’ici à deux ans, nous pourrons commencer à investir le segment des particuliers".
Source : Le Figaro