Petite voiture électrique revisitant avec succès les lignes de l'Isetta, la Microlino devait entrer en production au mois de décembre 2018 et arriver en concession peu de temps après, d'abord en Suisse puis dans d'autres pays. Malheureusement, le calendrier ne sera pas respecté, le projet étant pour l'heure à l'arrêt.

Dans un récent communiqué, Micro Mobility Systems AG, la société suisse derrière ce véhicule, a expliqué pourquoi la feuille de route initialement établie a fini à la poubelle. D'après elle, tous ses déboires sont dues à la société allemande Artega. Celle-ci a récemment racheté Tazzari (TMI), entreprise italienne à laquelle s'était associée Micro Mobility Systems AG en 2016 pour industrialiser son Isetta des temps modernes. Toujours selon la même version, l'arrivée d'Artega a entraîné un départ massif des cadres de TMI et un changement de stratégie auquel n'a pu se résoudre Micro Mobility Systems AG.

"Nous sommes en désaccord avec le nouveau PDG, Klaus Frers, (le patron d'Artega, NDLR) sur les normes de qualité, la suite du développement et la production de la Microlino", peut-on lire dans le communiqué. "La production des premières séries de véhicules avait déjà été pré-financée il y a plus d'un an, mais le fonctionnement actuel ne répond pas à nos exigences de qualité", ajoute Micro Mobility Systems AG. Pour l'heure, l'entreprise n'a pas dévoilé de plan B. Elle semble toutefois décidée à trouver une solution pour sauver son véhicule, comme l'illustre sa volonté de mettre en ligne le configurateur avant la fin du mois.

Pour mémoire, la Microlino devait coûter environ 12'000 euros dans sa configuration de base, celle dotée d'une batterie de 8 kWh autorisant une autonomie de 125 km. Il devait également y avoir une version de 14,4 kWh capable de parcourir 200 km avec une charge.