L'un des arguments laissant craindre le développement des voitures électriques à l'avenir est la capacité des infrastructures, notamment en ce qui concerne la demande énergétique de ce mode de transport 'zéro émission'. Selon une étude de RTE, les véhicules électriques ne devraient toutefois pas représenter plus de 10 % de la consommation française d'électricité à l'horizon 2035, soit au moment où les moteurs uniquement thermiques pourraient être bannis.

Le gestionnaire des lignes à haute tension en France, dont l'actionnaire majoritaire est EDF, assure qu'il serait capable de limiter les hausses de consommation électrique liées à l'automobile électrique en "mettant en place des solutions simples de pilotage" de la recharge. En d'autres mots, il faudrait réussir à mieux intégrer d'autres énergies dans la production d'électricité destinée à alimenter l'automobile zéro émission.

RTE assure que selon une "hypothèse haute", un maximum de 15,6 millions de véhicules électriques circuleront dans l'Hexagone à l'horizon 2035, c'est-à-dire au milieu de la décennie qui précédera l'interdiction du 100 % thermique qui pourrait arriver en 2040. Pour comparaison, il y a aujourd'hui 223'000 voitures électriques en circulation, ce qui représente sur le réseau une consommations de 45 térawatts-heure (tWh). Selon les prévisions, ce seront les voitures hybrides et plug-in hybrides qui seront largement plus choisies que les voitures électriques, dont la demande devrait rester encore marginale. De plus, l'intégration se fera bien plus facilement grâce aux énergies renouvelables, comme le solaire ou l'éolien, qui auront une part bien plus importante dans la production d'énergie.

En outre, RTE prévoit qu'avec le développement des voitures électriques et l'évolution du prix des carburants, il sera trois fois moins cher de recharger sa voiture électrique que de faire le plein d'une voiture thermique. Enfin, et cela confirme la vision parfois erronée de l'automobile électrique, la filiale d'EDF confirme qu'une voiture électrique, en comptant le cycle de vie complet de sa ou ses batteries, provoquera "au minimum" quatre fois moins d'émissions polluantes qu'une voiture thermique. 

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