Mahindra Racing a protesté contre les résultats de l'E-Prix de Monaco lors des heures qui ont suivi la course, sans succès. L'écurie indienne, dont le pilote Pascal Wehrlein a fini quatrième, affirmait que les pressions pneumatiques étaient inférieures à 1,4 bar sur la monoplace du vainqueur Jean-Éric Vergne et celle de son dauphin Oliver Rowland.

Cette accusation est liée à l'article 25.11 de la réglementation sportive de la Formule E, selon lequel tous les concurrents doivent respecter "la fenêtre de fonctionnement des pneus communiquée par le manufacturier [Michelin, ndlr] avant la fin des premières vérifications techniques".

Pour l'E-Prix de Monaco, la pression minimale des pneus avant comme arrière a été augmentée à 1,4 bar, au lieu de 1,3 bar précédemment, sans que la FIA n'explique officiellement pourquoi. Il s'agit plus précisément de 1,4 bar au repos, avant que la voiture ne quitte le garage ou la grille, ou après la séance, puisque la pression est censée augmenter entre 1,6 bar et 1,9 bar lorsque la voiture est en piste : l'air à l'intérieur du pneu occupe davantage de volume quand la gomme monte en température. Une pression plus basse permettrait de mettre les pneus plus facilement en température, tout en ayant davantage de contact avec la piste et donc plus d'adhérence.

La plainte de Mahindra n'a pas abouti, car "la réclamation n'était pas adressée au président des commissaires" et "la réclamation a été portée contre un pilote et non contre un concurrent". Contactée par InsideEVs, l'écurie n'a pas souhaité expliquer sa démarche. Cela lui a en tout cas coûté 4000€ – 2000€ par réclamation, comme le veut la réglementation sportive de la Formule E.