Renault sait que sa place sur le marché de la voiture électrique se situe en haut de l'échelle en Europe, et compte bien garder un positionnement de choix sur un secteur qui devrait se développer à l'avenir. Aussi, non content de perfectionner les technologies aidant à développer les performances et l'autonomie des voitures électriques, le Losange a commencé les tests à grande échelle de la charge bidirectionnelle en courant alternatif, aussi appelée charge réversible. 

Cette technologie a été lancée sous forme d'un chargeur embarqué réversible, qui permet, d'après la marque, de réduire les coûts liés à l'utilisation des bornes de recharge, en ne nécessitant qu'une petite mise à jour de celles-ci. C'est aux Pays-Bas, à Utrecht, et sur l'île portugaise de Porto Santo, que ceci est testé pour la première fois à grande échelle. Au total, ce seront 15 Renault Zoe qui seront déployées au fil de l'année "afin d’élaborer les futures offres de charge réversible du Groupe et de préparer les standards", comme l'annonce le communiqué. En effet, We Drive Solar et Empresa de Electricidade da Madeira sont deux fournisseurs d'énergie impliqués dans ces premières étapes du projet.

"Avec cette initiative, le Groupe Renault joue pleinement son rôle de leader de la mobilité électrique pour tous et d’acteur de la transition énergétique", a déclaré Gilles Normand, directeur de la division électrique du Groupe Renault. "La charge bidirectionnelle est un pilier majeur des écosystèmes électriques intelligents développés par le Groupe Renault. Nous avons choisi une technologie embarquée qui permet aussi d’optimiser le coût de la station de recharge et donc de faciliter un développement massif."

Une utilisation plus verte, mais aussi rémunérée

Ce système, appelé aussi 'vehicle to grid' (littéralement 'de la voiture au réseau'), permet une modulation de la recharge du véhicule en fonction des besoins de l'utilisateur, mais surtout en fonction de l'offre énergétique. La recharge sera donc effectuée au maximum lorsque l'offre d'électricité est plus importante que les besoins, mais les voitures en question sont capables d'injecter de l'énergie dans les bornes lors des pics de consommation.

Cela transforme littéralement les voitures en unités de stockage temporaire, et des moyens de développer les énergies alternatives. Le communiqué précise que grâce à ce système, "le réseau électrique optimise ainsi la fourniture d’énergie renouvelable locale et réduit les coûts d’infrastructure". Les clients, de leur côté, bénéficieraient d'une consommation plus économique et plus écologique, mais seraient également rémunérés pour l'énergie fournie au réseau. Il faudra voir si les essais confirment l'objectif de cette technologie, mais sur le papier, tout le monde y serait gagnant.

'