Leader sur le marché de l'hybride, Toyota veut également développer les énergies nouvelles dans l'automobile. Le constructeur japonais prépare plusieurs modèles électriques qui seront cruciaux dans son développement, mais veut aussi évoluer dans le domaine de la pile à combustible, actuellement dominé par Honda et sa Clarity Fuel Cell, qui permet de faire fonctionner des voitures ne rejetant que de l'eau. Pour cela, le constructeur promet de développer ses usines destinées notamment à la fabrication des piles à combustible.

L'objectif final pour Toyota est de vendre 30'000 véhicules à l'horizon 2020, soit 10 fois plus qu'actuellement. En effet, le constructeur japonais ne commercialise que 3'000 voitures à hydrogène par an actuellement dans le monde. Ces 3'000 ventes sont concentrées sur un seul modèle, la Mirai, qui est la première voiture de Toyota propulsée avec cette énergie.

Dévoilée en 2014, elle fait déjà des progrès puisque Toyota n'en a vendu que 700 en 2015, mais près de 2'000 en 2016 et 3'000 l'année dernière. Une progression correcte mais qui est loin des attentes, les voitures à l'hydrogène étant très coûteuses, et les bonnes de recharges encore présentes de manière anecdotique, y compris dans les pays où cette technologie se vend mieux. La Mirai est actuellement distribuée dans un peu plus d'une douzaine de pays, dont neuf en Europe, notamment la France, ainsi que les Etats-Unis, le Canada et le Japon.

Son accueil a été bon outre-Atlantique et au pays du Soleil Levant, où un tiers des ventes de véhicules à hydrogène devraient se faire pour Toyota à l'avenir. En attendant, les 66'000 euros réclamés par Toyota sur notre marché pour la Mirai la font rester confidentielle. Pour contrer cela, la marque japonaise souhaite ramener l'hydrogène au prix de l'hybride dans moins de dix ans, ce qui permettrait alors de réellement faire prendre son essor à cette technologie.